
19 avril 1984
"Alors quand j'ai su que mon chanteur préféré était annoncé sur la scène de ce que ce que l'on appelait à l'époque « centre d'action culturelle » à Mâcon, je n'en ai pas cru mes oreilles ! Un si grand artiste dans une si petite ville, impensable ! Le19 avril 1984, j'ai donc pris place dans cette salle d'environ 600 personnes où l'on ne peut être qu'assis. Une disposition qui n'a pas duré longtemps, Balavoine n'ayant cessé d'exhorter son public à se lever. Persiennes descendues en fond de scène, fumigènes de rigueur, musiciens prêts à tout donner... instant magique quand Balavoine est apparu. Le bonhomme, tout en rondeurs, vêtu d'un costume blanc mi-Mao, mi-kimono et de chaussons de danse, n'a cessé de bondir, de courir, de parcourir la scène en long, en large, en travers. « Revolucion », « Vidéo série noire », « La vie ne m'apprend rien »... Balavoine les a toutes faites."
Stililop
"Je me souviens précisément de « Frappe avec ta tête », chanson dédiée à l'écrivain argentin Miguel Estrella, mimée avec violence par le chanteur qui frappait littéralement les paroles avec sa tête. Et j'ai une émotion particulière en me remémorant le moment particulier venu ponctuer la chanson « Pour la femme veuve qui s'éveille ». Balavoine a entraîné la salle à reprendre en c½ur les paroles, je cite : « Stililop, stililop, stililop, ohohoh ». D'abord à droite, puis à gauche, pour finir en canon. Finir est un bien grand mot. Car lorsque le public, exténué, pensait en avoir terminé avec les fameux « stililop », Balavoine, farceur, en remettait une couche. Avec de grands mouvements de bras, pour terminer le poing levé, il a réitéré l'opération cinq fois, dix fois, quinze fois. Inoubliable !"
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