
Quelques kilomètres plus loin, même scénario : un semi remorque s'engage dans le passage de contournement et s'ensable. Le temps d'aller examiner les lieux, les événements se précipitent : une Land-Rover conduite par des mauritaniens essaye de passer en contrebas et s'ensable, une 404 se plante dans l'espace libre restant entre le camion et la dune et une voiture de presse du Paris-Dakar, se croyant plus malin que tout les autres, essaye de grimper la dune. Évidemment, eux aussi se plantent mais dans une situation scabreuse : au plus haut de la dune et avec une roue dans le vide... Des gens courent dans tous les sens, une dizaine de voitures attendent de chaque côté. La scène est franchement cocasse. La 404 ayant été dégagée, je m'engage avec la Lada dans le passage entre la dune et le camion, il ne faut pas se rater car ce passage est un peu en dévers et un dérapage m'emmènerait droit dans le camion. Encore une fois, ça passe. Ouf ! Reste la 504, même tactique que tout à l'heure et ça passe aussi.
Quelque vingt kilomètres plus loin, nous arrivons au poste de gendarmerie où était resté le proprio du Toyota accidenté. Il nous demande d'attendre qu'ils finissent le constat. Ce n'est pas encore fini car ils ont dû "réquisitionner" une voiture pour aller sur les lieux de l'accident. En attendant, on voit un de ces fameux bulls chargés de dégager la route. On dit aux gens qui ont l'air de s'en occuper qu'ils feraient bien d'aller dégager la route un peu plus loin. "Oui oui" disent-ils, mais ils doivent faire le plein et la vidange avant de pouvoir utiliser l'engin... Il y aura donc encore de nombreux ensablements avant que le bull arrive... Nous avons eu le temps de manger copieusement dans la voiture avant que la déclaration soit finie.

Enfin, ça y est, on peut repartir. Encore une vingtaine de kilomètres et nous arrivons sur les lieux de l'accident. La 404 est H.S. le Toyota est un peu plié mais surtout planté dans le sable avec une lame de ressort cassée et le pont avant déplacé. Ils vont en baver pour réparer. Nous discutons assez peu et repartons avec Christian et la femme de Philippe qui a déjà passé 5 heures à attendre dans la voiture... Les deux autres restent pour garder la voiture. Peu avant Nouakchott nous doublons un des bulls chargé du désensablage de la route. Maintenant, la voie est libre et en plus la visibilité est bien meilleure.
Le reste du trajet a donc été sans problème. Tant mieux, on avait eu notre dose. Arrivés à Noukchott, j'ai déposé "mes femmes" (Céline & Claudine) à la maison, puis nous sommes allés voir des copains supposés avoir une lame de ressort de secours, un autre copain pour avoir du gros outillage : cric supplémentaire, leviers, tire-fort... et un ami de Christian qui a bien voulu lui prêter une voiture pour retourner sur les lieux de l'accident. Le temps de passer prévenir sa femme il a dû re-partir vers 19h, ce qui leur réservait une bonne nuit de réparation car tous nous travaillions tous le lendemain.
Partage