
Donc Lundi matin 7h, premier rendez - chez nous avec la copine que nous devons emmener. Céline, réveillée de bonne heure, est ravie de voir paquets et bagages et comprend que l'on va passer une journée pas comme les autres. Elle est tout sourire, emmaillotée dans ses nombreux pulls. Ensuite rendez-vous avec la deuxième voiture à une station essence pour faire les pleins et c'est partit !
Cela fait huit jours que nous avons du vent de sable. La route de Boutilimit est sans arrêt coupée par des dunes. Quelquefois il reste encore une voie goudronnée utilisable, mais le plus souvent il faut descendre sur les bas cotés. Petit jeu assez dangereux car évidemment c'est toujours en haut d'une côte que la route est barrée par une dune. La visibilité à cet endroit est nulle sans compter le vent de sable qui limite la visibilité à 200 m dans le meilleur des cas. Les 150 km nous séparant de Boutilimit sont avalés sans problèmes.
Arrivés au milieu du village, une foule de mauritaniens barre la route. Ils n'ont pas l'air de savoir que les concurrents doivent arriver par l'autre côté... Ils nous prennent pour des concurrents : huées et tapes sur les voitures. On tourne dans le village. On ne trouve que quelques participants qui eux aussi cherchent le départ de l'épreuve. On finit par trouver le point de rassemblement à 500 m après le village, en contrebas de la route.

Le vent de sable est beaucoup plus fort qu'à Nouakchott et la visibilité n'est plus que de 50 m environ mais surtout, les particules transportées sont beaucoup plus grosses.
Au bout de ces quelques minutes de discussion avec un concurrent, j'ai du sable collé sur les dents et ça croustille... Bon, j'ai compris, demain je m'achète un chèche mais pour l'instant, on va essayer de se taire et de tourner le dos au vent... Les motos, voitures et camions attendent le départ. Cela fait beaucoup de couleurs et de publicité dont on se demande l'utilité en plein désert.
Il ne reste plus en course qu'une trentaine de motos et une centaine de voitures et camions.
Nous déambulons parmi les concurrents. L'état des machines est très variable. Les Porches sont impeccables. On ne dirait pas qu'elles ont plus de 10.000 km de pistes dans les roues. D'ailleurs elles sont vides et personne ne s'en occupe. C'est donc que tout va bien. A l'autre bout de l'échelle, il y a une Range-Rover dont l'ensemble ailes-capot tient avec des sangles et des lanières... Plus loin, il y a deux concurrents plongés dans le moteur de leur voiture qui fait d'ailleurs un bruit peu rassurant. On discute avec le directeur de course qui est très sympa. Il nous demande d'où l'on vient, ce qu'on fait là mais on sent bien qu'il ne faut pas parler de l'accident d'avant-hier (Crash de l'hélicoptère avec Thierry Sabine et Balavoine à bord). L'ambiance n'est pas à la joie. (A suivre...)
Partage